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ESEE 4 avec manche 3D - Evaluation de l'expert Padraig Croke

Cela fait longtemps que je suis fan d'ESEE Knives et j'ai eu l'occasion de tester de nombreux modèles, dont l'ESEE 6, l'ESEE 3, le PR4, le JG5 et l'Izula II. Justement, l'ESEE 6 et l'ESEE 3 ont les mêmes caractéristiques et sont faits des mêmes matériaux que le couteau que je vais tester aujourd'hui. Comme vous le savez sûrement, j'utilise toujours mes couteaux à fond. Si vous jetez un œil à mon Izula, vous verrez que je ne l'ai pas épargné ! Les couteaux ESEE sont faits pour une utilisation intensive. De plus, chez ESEE ils aiment innover. Chaque jour, ils travaillent pour améliorer les matériaux et le style de leurs couteaux. L'ESEE 4 en est un bon exemple, avec ses plaquettes de manche fraisées en 3D en Natural Canvas Micarta. Dans cet article, nous allons découvrir quels sont les avantages d'une telle amélioration.

Un classique très moderne

La collection ESEE 4 est reconnaissable entre mille et est très populaire. Il s'agit de couteaux faits tout simplement d'acier 1095, avec une lame de 10,4 cm de long. L'ESEE 4 a bien résisté à l'épreuve du temps, et il est utilisé à fond aussi bien par les fans de bushcraft que les professionnels du milieu tactique. La raison principale pour laquelle on se tourne toujours vers les couteaux ESEE, c'est leur fiabilité. À chaque fois, l'équipe d'ESEE teste elle-même les nouveaux couteaux et prototypes, pour pouvoir les sortir l'année suivante. On ne peut pas ignorer l'effort d'ESEE pour tester tous leurs modèles de manière intensive, et cette nouvelle version le prouve bien !

Pas seulement un couteau de survie

Les couteaux ESEE me plaisent beaucoup pour de nombreuses raisons. La simplicité de l'acier 1095 et sa facilité d'aiguisage et d'entretien. L'ergonomie améliorée et la maniabilité des nouveaux manches et leur étui minimaliste et élégant. On retrouve tous ces éléments sur cette nouvelle version de l'ESEE 4. Et pourtant, je le trouve encore plus confortable que l'ESEE 3 ou l'ESEE 6. La longueur de lame et le poids sont absolument parfaits et je pense que ce format peut convenir non seulement aux passionnés de survie, mais aussi aux passionnés de bushcraft.

Cette longueur de lame est idéale, que ce soit pour des tâches minutieuses ou pour des tâches plus lourdes. Pensez par exemple à la fabrication de petit bois pour le feu ou la fabrication d'un abri. Le livre de Mors Kochanski, Bushcraft, parle d'un homme dont les compétences sont une combinaison de bushcraft et de survie. Il parle de son propre couteau et de ce qui fait qu'un couteau est adapté pour le bushcraft.

" Un couteau doit avoir une lame aussi longue que la largeur de la paume de votre main […] Une lame entre 10 et 15 cm convient pour les tâches les plus fines, telles que la fabrication d'une aiguille, tout en étant assez grande pour faire une encoche dans un petit arbre pour l'abattre […] La lame doit être faite d'un acier carbone de bonne qualité, entre 2,5 et 3 mm d'épaisseur, avec une largeur d'environ 2,5 cm […] La lame doit s'étendre tout le long du manche, pour plus de solidité et de stabilité. Le manche doit être fait d'un matériau durable et résistant à l'humidité, et doit épouser la forme de la main de l'utilisateur. Le couteau doit avoir un pommeau robuste, qui protège le couteau lorsqu'on l'enfonce dans du bois, la pointe vers le bas. "

L'ESEE 4 est souvent considéré comme un couteau de survie. Si on se base sur la description du "couteau de bushcraft idéal" selon Kochanski, on retrouve sur l'ESEE de nombreuses similarités.

Équilibre et ergonomie

Au fil des années, j'ai remarqué que les principales caractéristiques d'un couteau de survie avaient tendance à disparaitre : ils sont de plus en plus grands, plus lourds et plus gros ; ce qui nuit à un bon équilibre. Lorsque je parle d'équilibre, il ne s'agit pas seulement de la répartition du poids, mais aussi de l'équilibre entre longueur et hauteur de lame, le choix des matériaux, etc. Je suis choqué de voir qu'il est rare de trouver un couteau de survie qui reste confortable à long terme, ou que l'on puisse utiliser dans différentes positions, autres que la prise de marteau. Je l'ai déjà mentionné dans mes évaluations précédentes, mais ce qui fait qu'ESEE se démarque, c'est la manière dont ils se débarrassent de tout élément futile sur leurs couteaux. Pas de fioritures ni d'accessoires inutiles, chaque arrondi ou creux est placé judicieusement. (La seule exception, c'est le PR4, que j'ai trouvé très confortable à utiliser mais dont le manche aurait pu être un peu plus gros.)

Comme je l'ai dit plus tôt, un couteau de survie, peu importe sa catégorie, doit pouvoir effectuer aussi bien les tâches de précision que les tâches plus lourdes. Cet ESEE 4 en est tout à fait capable. Regardez le manche, par exemple. On dirait une bouteille de coca, forme que l'on retrouve beaucoup sur les couteaux de bushcraft classiques (style woodlore), et qui permet de tenir le couteau de différentes façons. Autre détail intéressant : la forme des plaquettes de manche : l'avant des plaquettes s'affine vers le ricasso (ce que l'on voit souvent sur les couteaux de bushcraft). Cette forme permet de placer confortablement le pouce lors d'une prise de "levier de poitrine".

L'ESEE 4 original, avec ses plaquettes de manche plus plates et plus carrées, est également un bon choix, et vous offre la possibilité de tenir le couteau plus à plat contre votre corps. Mais en ce qui me concerne, ces nouvelles plaquettes sont une excellente amélioration. À part ça, la version fraisée en 3D de ce couteau est l'association parfaite d'un couteau de bushcraft et de survie. L'ESEE 4 se trouve exactement entre ces deux catégories. "Prise de marteau", "prise inversée", contre votre genou, "pull strokes", "levier de poitrine", on peut tout faire sans problème avec l'ESEE 4. J'apprécie aussi le pommeau qui dépasse légèrement du manche. Non seulement c'est utile pour certaines tâches de bushcraft, mais on peut aussi s'en servir dans le cadre d'une mission de survie, pour briser une fenêtre par exemple. La légère courbe de ce couteau est parfaite pour faire levier contre sa poitrine. J'utilise cette prise assez souvent, et ça me pose un problème quand un couteau ne le permet pas.

On a un excellent contrôle sur la lame grâce à l'empreinte pour le doigt bien profonde, à la forme des plaquettes pour bien placer l'index et grâce au jimping. Même en portant des gants. Ce qui est essentiel quand il fait froid. Le manche disparait entièrement dans votre main. Le ventre de la lame est bien placé. Non seulement cela améliore l'équilibre du couteau, mais cela rend la lame plus facile à utiliser. Je doute que l'ESEE ait déjà été qualifié d'élégant, mais je trouve que ce compliment lui va bien.

L'équilibre et l'ergonomie de l'ESEE 4 sont inégalés. Pourtant, quelque chose me gêne lorsque je regarde ce couteau. Vous avez deviné... c'est le revêtement poudré.

Revêtement poudré : pour ou contre ?

Un revêtement poudré, tout comme une émouture plate, c'est ce qui fait d'un couteau un véritable "couteau de survie". Je sais bien que chacun a sa préférence à ce sujet, et c'est justement un sujet que j'aborde souvent dans mes évaluations. Oui, c'est vrai, ça a l'air cool et ça permet à ESEE de proposer ce modèle en plusieurs coloris. Orange vif pour les chasseurs, par exemple. Cela évite également que l'acier ne reflète le soleil, ce qui est un avantage en situation tactique, et en plus ça protège la lame de la corrosion. L'acier 1095 n'est pas inoxydable et une lame faite de cet acier risque de montrer des traces de rouille après quelques heures seulement au contact de l'humidité, de l'acidité ou de la neige. Cela dit, je ne suis toujours pas fan de ce revêtement poudré. Les avantages d'un tel revêtement ne font pas le poids contre les inconvénients, selon moi. Il existe d'autres manières de protéger l'acier 1095. Par exemple une finition stonewashed ou une patine forcée. Prenez l'exemple de la collection ESEE Camp Lore.

Quels sont les avantages d'un couteau de survie sans revêtement poudré ? Commençons par l'avantage principal : vous pouvez utiliser le couteau pour allumer un feu. Comme je l'ai déjà mentionné dans mon évaluation du Fällkniven F1X, faire du feu est l'une des premières nécessités pour survivre dans la nature. Un couteau sans revêtement, tant qu'il est fait d'un acier riche en carbone, vous offre deux options supplémentaires pour faire du feu. Vous pouvez par exemple l'utiliser avec une pierre (à feu) pour faire des étincelles. Il vous faudra un peu d'entrainement, mais vous devriez pouvoir allumer un feu assez rapidement. La seconde option est d'utiliser un firesteel. Pour cette méthode, il faut préciser que le dos de la lame doit avoir un angle de 90°. L'ESEE 4 n'en est pas équipé, que ce soit avec ou sans revêtement poudré.

Pourtant, ces deux méthodes fonctionnent avec cet ESEE 4. Vous pouvez utiliser un pot de décapant à peinture (disponible dans n'importe quel magasin de bricolage), une lime et un petit tube de Perma Blue. Retirez les plaquettes de manche, et soyez sûr de porter des gants résistants aux produits chimiques. Sur internet, vous trouverez un tas de tutos, je ne vais donc pas rentrer trop dans les détails, mais j'ai ainsi réussi à faire de mon KA-BAR BK2 et de mon ESEE Izula des couteaux de bushcraft et de survie encore plus polyvalents, en retirant leur revêtement poudré. Vous pouvez aussi juste retirer le revêtement du dos de la lame pour pouvoir l'utiliser avec un firesteel.

Véritable bête de somme

Vous serez surpris de voir tout ce qu'on peut faire avec un simple morceau de bois. Avec ce morceau, on peut allumer un feu qui brûlera longtemps, et faire bouillir 500 ml d'eau. C'est une bonne astuce à apprendre et qui vous sera bien utile, le moment venu. Cela vous montre bien le potentiel des matériaux que vous trouvez dans la nature, même si votre environnement est clairsemé. Cela paraît simple, mais tailler de petits blocs de bois à partir d'une grosse bûche requiert un certain entrainement. Cela m'est souvent arrivé que les morceaux de bois n'étaient pas assez petits pour bien faire brûler le feu. Il est donc conseillé de porter sur soi un couteau qui puisse tout faire : s'attaquer à de grosses branches et fabriquer des hérissons. Optez par exemple pour l'ESEE 4 !

Oui, l'ESEE 4 est un couteau bien équilibré et élégant, mais c'est aussi un couteau robuste et impitoyable quand on en a besoin. J'ai voulu tester l'ESEE pour voir ce qu'il a dans le ventre, et j'ai commencé avec une pile de vieilles branches de pin noueuses et gelées. Les morceaux de bois gelé sont toujours difficiles à travailler, même avec une hache, à cause de l'humidité contenue dans le bois. C'est donc un bon moyen pour commencer ce test.

Et l'ESEE a été tout à fait à la hauteur ! Que ce soit pour fendre en deux un morceau de bois ou pour faire levier avec ma lame dans un tronc noueux. Ce couteau est allé droit au but, et en un rien de temps, j'ai réussi à couper plusieurs morceaux de bois. J'ai même pu faire sans problème des hérissons pour allumer le feu. Et après tout ça, le couteau était toujours bien tranchant !

Conclusion

ESEE est synonyme de fiabilité. J'adore leurs lames ; idéales à la fois pour les tâches de survie et de bushcraft. Une qualité qu'il ne faut pas négliger. Des matériaux simples, robustes et faciles à travailler, des lignes élégantes et pas de fioritures, voilà qui décrit bien ESEE.

Si vous cherchez un couteau qui peut tout faire, je vous recommande vraiment cet ESEE 4. Les plaquettes de manche imprimées en 3D sont d'excellente qualité.

Avantages

  • Équilibre et ergonomie parfaits. Taille idéale pour un couteau polyvalent.

  • Manche très confortable. Donne immédiatement une sensation de fiabilité, surtout si vous avez l'habitude des couteaux de bushcraft.

  • Le 1095 est très pratique et facile à aiguiser. Nombreuses options d'aiguisage.

  • Entretien facile en ce qui concerne la rouille et l'humidité.

  • Prise en main très confortable.

Inconvénients

  • Le revêtement poudré. Je préfère une finition stonewashed et une lame avec un dos à 90°.

  • L'étui est un peu trop haut et a tendance à vous gêner au niveau des côtes lorsque vous vous asseyez. Je vous conseille d'opter plutôt pour un fourreau en cuir ou un "dangler".

Padraig Croke

Padraig Croke est l’animateur du podcast The Trial by Fire, qui a existé de 2018 à 2023, un podcast hebdomadaire dédié à l’outdoor. Officiellement designer et photographe, il est également passionné d'outdoor et de bushcraft. Lorsqu'il n'est pas occupé à rédiger des évaluations pour notre site, il part dans la nature et crée de superbes films et photos de ses aventures.

Pour plus d’informations sur ce podcast et pour y accéder, il vous suffit de chercher « the trial by fire podcast » sur votre plateforme d’écoute préférée. N’hésitez pas à suivre @thetrialbyfirepodcast sur Instagram.

Merci Padraig pour cette super évaluation !